Assurance de prêt : le vapotage est-il considéré comme un risque ?

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Comment assurer son crédit immobilier quand on vapote ? Eh oui, beaucoup de critères entrent en compte pour calculer le montant de la cotisation d’assurance et notamment ses habitudes et comportements en matière de santé. Fumer ou vapoter est donc pris en compte.

Un questionnaire de santé pour devenir propriétaire

Pour assurer contre le risque d’un défaut de remboursement lié à un problème de santé, les banques demandent aux emprunteurs de souscrire une assurance. A la souscription de cette assurance, un questionnaire médical doit être rempli pour bien connaître l’état de santé et les habitudes de l’emprunteur.

Ce questionnaire est dit « simplifié », avec des questions où il faut répondre simplement par oui ou non. On peut aussi avoir à remplir un questionnaire plus complet et détaillé par pathologies, si certaines réponses sont positives. Dans certains cas aussi des examens complémentaires (prises de sang, analyses…) peuvent aussi être demandés.

En fonction des réponses est calculé le montant des primes. Le fait de fumer entre alors en ligne de compte.

Quand est-on considéré comme fumeur ?

Pour l’assureur, un non-fumeur est une personne qui n’a jamais fumé (que ce soit la cigarette, le cigare ou la pipe) ou qui a totalement arrêté depuis au moins deux ans (ou un an pour certaines compagnies d’assurance).

Que se passe-t-il en cas de consommation occasionnelle ? Les assurances en général considèrent alors la personne comme fumeur, à quelques exceptions : certaines fixent la limite à 5 cigarettes par semaine.

Et le vapotage dans tout ça ?

Vapoter avec une cigarette électronique n’est pas considéré comme être un fumeur occasionnel. La plupart des assurances assimilent donc le vapoteur à un fumeur.

Dans le questionnaire le fait de vapoter peut ne pas être mentionné mais il faut alors répondre que l’on fume. Certains assureurs peuvent demander le taux de nicotine dans la cigarette électronique.

Assurance de fumeur ou non-fumeur, quelle est la différence ?

La différence est dans le montant à payer : le fumeur paiera plus cher car il a plus de risque de décéder qu’un non-fumeur. Si l’emprunteur développe une maladie liée ou non au tabagisme il sera alors couvert.

Les conséquences d’une fausse déclaration

Mentir sur sa consommation de nicotine est dangereux et peut coûter cher. En effet avant de payer suite à un décès, l’assurance se renseigne sur les causes de la mort de l’assuré. S’il avait une affection liée ou non au tabac, l’assurance peut alors refuser de payer.

Si cette fausse déclaration est découverte du vivant de l’assuré, la compagnie peut procéder à la réévaluation de la prime. Elle peut aussi demander la nullité du contrat, sa résiliation et le remboursement total du prêt.

Et si j’arrête de fumer ou que je reprends…

Si, pendant la durée du prêt, l’emprunteur se met à fumer ou redevient fumeur, il doit en principe en informer son assureur. La cotisation sera alors augmentée.

Dans le cas des contrats individuels on ne déclare pas un évènement type reprise de la cigarette pendant la vie du contrat : c’est le déclaratif du jour de la souscription qui prime.

Si un assuré a arrêté de fumer (mais depuis au moins 24 mois en moyenne) il est possible de bénéficier d’une tarification non-fumeur. Alors la cotisation de l’assuré sera recalculée à la baisse. Dans ce cas, il doit rédiger une attestation sur l’honneur accompagnée d’un test cotinine (dosage de nicotine).